mercredi 18 avril 2012

Le calme retrouvé - Tim Parks

Monsieur Tim Parks, j’ai trouvé un ami en vous lisant. Vous avez mis des mots, ces mots qui jacassent toujours dans votre tête (vous aussi!), sur ce que je suis. Non pas que j’aie à vivre avec des douleurs chroniques, comme vous l’avez vécu pendant ces quelques années, mais je vis aussi plutôt dans ma tête que dans mon corps. Ce désir de transcender la raison pour arriver à la chair, vivre le moment présent en ayant les cinq sens en position « on », c’est du travail en soi. Le corps, j’y pense quand j’ai mal, quand j’ai peur que la maladie s’y attaque, quand il se transforme contre ma volonté, à part ça… non, il n’existe pas trop.  Je suis aussi dans ma tête.

Vous m’avez donné le goût de la méditation, de la prière, pour reprendre contact avec mon corps, en fait pour l’apaiser. Je pense au souffle qui passe sur les lèvres, prendre le temps de ressentir ce souffle. Vivre l’émotion plutôt que de « réfléchir sur l’émotion » en ne tenant que d’y mettre des mots. Comme en ce moment où je mets en mots ce que j’ai réalisé en lisant votre livre. Comme vous dites : « la réflexion exaltée sur l’émotion, qui tâchaient de la détourner de sa fonction première, de l’enrôler dans mon plan de carrière, de la muer en intelligence et en écriture. » Ça me parle ces mots…

C’était une bonne réflexion et… en ce moment, j’ai mal au ventre et je me dis que peut-être que moi aussi je dois cesser cette lutte dans l’esprit. D’ailleurs, je viens de prendre la décision de ne plus publier mon blogue sur la littérature. Je vais le garder pour moi. Donc pas de censure. Je n’ai pas à divulguer tout ce qui se passe en moi… c’est intime après tout, en autant que j’en prenne conscience.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire