C’est pour les inconditionnels de Paul Auster, dont
j’en suis. Ce n’est pas un roman, c’est plutôt comme la volonté de mettre ses
souvenirs sur papier pour mieux les regarder, les analyser, ne pas les oublier;
donc une production de nature autobiographique. C’est un narrateur qui regarde
Paul Auster que j’imagine le regard perdu devant la fenêtre de sa chambre,
regardant la neige tomber, réminiscence de tous ces hivers passés, toutes les
saisons passées. Il relate via les « données sensorielles » qui lui
sont propres et qui l’ont marqué. Pour ce faire, il fait l’inventaire de ses
cicatrices qui le ramène à son enfance, ses envolés téméraires, jusqu’à un
accident de voiture qui aurait pu coûter lui coûter la vie et celle de sa femme
et sa fille. Il fait la recension de tous les appartements, studios, chambres
qu’il a habités. Avec ou sans salle de bain, cuisine avec « possibilité de
s’asseoir », ce qui m’a fait sourire. Certes, ça donne l’idée de la
précarité, mais en même temps, j’ai mal à imaginer un appartement avec une
cuisine où
on ne peut s’y asseoir! Tout est prétexte à le ramener vers des étapes de sa
vie, de la vie dont il perçoit la fragilité. On ressent la peur de la mort à
travers la perte de ses proches, un ami, son père, sa mère… comment il a vécu
ces pertes avec des larmes refoulées. Touchant de sentir notre auteur préféré
si proche, dans ses travers, ses peurs… Sans sens de l’orientation, tendance à éterniser la soirée car il y a toujours un chapitre à lire, il tombe
endormi dès la tête sur l’oreiller mais une fois réveillé devenant insomniaque…
on aime constater des points communs avec ceux qu’on admire. Je ne sais pourquoi…
allez savoir! J'aime Paul Auster! J'ai donc adoré lire les chroniques à l'aube de son hiver...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire