Javotte Tremaine peignait les ongles de
ses très grands pieds appuyé sur le tableau de bord quand son père a perdu le
contrôle du véhicule. Il voulait la faire rire… mais cette fois-ci, il a raté
son coup. Javotte est une adolescente de 16 ans, finissante au secondaire V. On
la qualifierait d’un peu… « perturbée ». Mais n’est-ce pas le propre
de bien des adolescentes? Vouloir à tout prix être différent, se trouver
original…
Simon
Boulerice a une superbe plume. C’est coloré, c’est d’une imagination joufflue. À
ce titre, Bravo à l’auteur. Ma réserve c’est plutôt au niveau du contenu. Une
adolescente pas très jolie, méchante, en compétition avec la « trop jolie »
Carolane, c’est une révision de Cendrillon avec les méchantes belles-soeurs campées dans
une école secondaire d’aujourd’hui. Il y a aussi un peu de « Blanche Neige »,
car tout comme la méchante reine, Javotte se regarde et tente de se faire
raconter qu’elle a bien quelque chose de beau chez elle. Beaucoup de miroirs
dans cette histoire. Javotte s’analyse, se scrute, réalise qu’elle est le
portrait de sa mère pas plus gentille qu’elle. Époque du selfie. Mais aussi le monde d'une jeunesse (jeunesse qui s'éternise parfois) qui s’évalue à travers l’apparence. Bref, j’ai trouvé que le contenu ne me rejoignait pas vraiment. C’est les hormones de l’adolescente qui est obsédée par le sexe, sa découverte, l’obsession envers « le » gars de l’école. Un contenu qui intéressera peut-être un public… disons plus jeune, voire adolescent?
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