Rachael
Herron est graduée en littérature, mais elle est aussi une fervente du tricot.
Son roman nous fait vivre une histoire d’amour qui se construit maille après
maille, comme un tricot qu’on voit naître sur les aiguilles. Une histoire
d’amour que l’on veut construite avec la meilleure fibre, mais qui exige
parfois de détricoter, de recommencer, douter, laisser reposer quelque temps,
puis reprendre avec fougue pour voir naître enfin le projet d’une vie.
Eliza, c’est
un peu Elizabeth Zimmerman (c’est comme ça que je l’imagine tout au long du
roman). Une mentor, la grande tricoteuse qui a laissé ses patrons, ses astuces
et le goût de partager sa passion pour le tricot. À sa mort, Eliza laisse à
Abigail, jeune femme de 25 ans orpheline qui a trouvé en Eliza une
marraine-fée, un cottage rempli de ce que constituera une charmante boutique de
tricot. Malheureusement et heureusement, ce cottage est situé en plein cœur des
terrains de Cade, neveu de Eliza. Cade voit Abigail comme une intruse à sa
tranquilité, lui qui prend soin de la terre, des moutons, et ce, depuis que ses
parents l’ont en quelque sort abandonné et qu’Eliza l’a pris sous son aile.
Le roman,
c’est l’histoire que Abigail écrit pour nous instruire un peu sur la vie de
Eliza qui nous donne à nous, lecteur et tricoteuse, un conseil à chaque début
de chapître sur une philosophie du tricot. Mais en fait, c’est plutôt une
histoire remplie de sensualité, de suspense car le chapître précédent de la vie
de Abigail n’est pas rose malgré ces roses que laisse trôner un psychopate qui
la poursuit. C’est un livre qui nous baigne dans un milieu qu’on aime avec
Abigail, designer de tricot, qui file la laine, qui écrit ses patrons, qui
blogue, et qui prend ses aiguilles aussitôt qu’elle le peut. Comme nous… C’est pourquoi
j’ai dévoré cette histoire…
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