samedi 14 mars 2020

"Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" Mary Ann Shaffer & Ann Barrows

J'avais vu le film il y a quelques mois sur Netflix. J'avais aimé, mais sans plus. Le roman est, ma foi, sans aucune comparaison avec le film. Tellement meilleur, voire vraiment différent. Je ne me souviens plus trop du film, mais il me semble que la fin est même différente. À savoir pourquoi on aurait voulu changer le contenu de l'original qui est d'ailleurs tellement original. J'ai vraiment aimé. 

Juliet est attachante. On voudrait, nous aussi, connaître les membres de ce cercle littéraire construit pour se cacher de ce qui est une désobéissance aux yeux des Allemands sous l'occupation. Une boutade qui deviendra une ouverture pour plusieurs. Juliet, écrivain, veut connaître et découvrir ces gens de cette petite île anglo-normande qui ont vécu à la dure l'occupation pendant la 2e guerre. 

Le style épistolaire campé en 1946 m'a vraiment plu. 
Encore une fois des analogies avec Victor Hugo. Ça me poursuit. 

Des amants des livres, je suis dès lors vendue. 

Une question, est-ce que l'image qu'on se prête à l'écriture est vraiment la réalité? Juliet dit qu'elle est différente de ce qu'elle projette. Oui, je la crois. 

Ici mes notes:



dimanche 8 mars 2020

"La consolation de l'ange" - Frédéric Lenoir

C’est à la sortie d’un congrès d’ergo, en novembre passé, que je me suis arrêtée au Salon du livre de Montréal. Je m’en faisais une fête! Une journée en formation, avec ma collègue que j’aime, puis ensuite, un bain de livres. Toutefois, force a été de constater qu’un nuage m’attendait quand je suis entrée. Tout me rappelait William. Le salon du livre, c’est des souvenirs de complicité mère-fils. On se faisait une fête d’aller au salon du livre. Je n’ai pas pensé que ça me pèserait autant. Je n’y suis pas restée longtemps; le nuage me suivait; j’avais la larme à l’œil tout du long.

Il y avait cependant ce livre que je désirais : le dernier de Frédéric Lenoir. Je voulais l’acheter dès sa sortie. Le titre? Je ne m’en souvenais pas. C’est l’auteur que je cherchais. J’aime M. Lenoir. Il m’apprend entre autres à vivre plus facilement, puis à réfléchir. Un philosophe qui vulgarise bien. Il fait partie de mes auteurs fétiches.

Je me suis mise à la recherche de ce livre. Je courais presque. On aurait pu croire à une fille qui fait son épicerie 15 minutes avant la fermeture du marché. Je ne voulais pas rester. Je ne voulais plus me prélasser. Je voulais quitter cet endroit trop lourd. J’ai entrevu Claudia Larochelle qui bavardait, la lumineuse Claudia, mais… rien ne pouvait me garder plus longtemps à la place Bonaventure.

Ça y’est, après avoir ramassé sur mon passage le dernier de Murakami, un autre auteur que j’aime bien, et un autre sur la prière, je tombe sur « La consolation de l’ange ». Je n’ai même pas réalisé la teneur du titre à ce moment. Je l’ai pris sans lire la 4e de couverture, payé, puis je l’ai fourré dans mon sac. Direction : métro, puis maison. Puis, le livre est resté là, sur la pile, un bout, puis je l’ai prêté à mon amie Nicole qui l’a adoré.

J’ai débuté ce livre seulement la semaine dernière, donc 4 mois plus tard. Illumination : William était avec moi au Salon du livre.

La consolation de l’ange, de mon ange. Cette vieille dame remplie de sagesse qui a perdu son fils de 20 ans dans un accident, ces citations de Victor Hugo qui, lui aussi, a perdu sa fille de 19 ans par noyade, ce n’est pas un hasard. C’est le nuage qui est éclairé par la lumière de la joie. C’est William sur son nuage tout blanc qui me rappelle de regarder autour de moi pour regarder la réalité avec ma conscience, ma pleine conscience comme on se le répète incessamment. Puis de me souvenir que l’amour, celui que je lui porte et qu’il me porte, est tout ce qui compte. Certes, la présence de William, mes lèvres sur sa joue, ses rires, le son de sa voix joyeuse me manquent, me manquent terriblement. Mais il est présent tout le temps. Il est là avec moi et me console.

Ce roman, il m’a parlé de la vie après la perte d’un enfant, de la force de la joie et de l’amour si on fait l’effort de l’entretenir. L’histoire de ce garçon qui a fait une tentative de suicide et qui se retrouve voisin de lit de Blanche dans cette chambre d’hôpital est un prétexte. M. Lenoir voulait nous partager un message d’espoir pour qui ouvre sa conscience à la réalité qui est.

« Plus notre âme a été meurtrie, plus elle peut recevoir de joie et laisser passer la lumière par ses fêlures » Frédéric Lenoir.

Une belle lumière.