
mercredi 31 décembre 2014
"La vie comme je l'aime" - Marcia Pilote

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2014,
La vie comme je l'aime,
Marcia Pilote
dimanche 5 octobre 2014
Le liseur du 6h27 - Jean-Paul Didierlaurent
C’est écrit comme une nouvelle. Les feuillets
sont des nouvelles à l’intérieur de la nouvelle. C’est des éclats de rire, de
la vérité superbement écrit, je me suis vraiment amusée à lire « Le liseur
du 6h27 ». Je lui donne 5/5.
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2014,
Jean-Paul Didierlaurent,
Le liseur du 6h27,
roman français
mardi 24 juin 2014
L'Orangeraie - Larry Tremblay
L’Orangeraie de Larry Tremblay, tout petit roman
mais chargée comme la ceinture que portera Azziz, enfant de 9 ans, transformé
en kamikaze. La haine d’un père, qui a perdu son fils dans une de ces guerres
du Moyen-Orient, transférée à celui des jumeaux Azziz et Amed dont les jeux sont
au départ ceux d’enfants… sous le soleil où murissent des oranges. Comment la haine peut-elle devenir plus forte
que l’amour porté à son fils? Comment la fierté tirée du sacrifice d’un fils
peut s’avérer un baume…au point de faire la fête?

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2014,
L'Orangeraie,
Larry Tremblay,
roman Québécois
lundi 19 mai 2014
Le cas Eduard Einstein - Laurent Seksik
Albert Einstein est fascinant. Je colle ses citations sur mon mur
Facebook, car son intelligence inspire. Toutefois, je n’avais pas idée qu’il
avait deux fils, dont un, Eduard, schizophrène. La première crise vers 18-19
ans. Avant, il était près de son père, vif, intelligent. Il avait fait sa
première année de médecine. Il s’intéressait à la psychanalyse – c’était
l’époque. On attribue la prédisposition à la maladie mentale à sa mère dont la
sœur avait également été internée. Albert Einstein le mentionnera d'ailleurs... comme pour se
dissocier de cette maladie? Eduard sera interné dès l’âge de 23 ans, au début des années 30, et
ce jusqu’à sa mort. Électrochocs avec l’intensité de l’époque aussi.
Porter le nom d’Einstein est lourd sur les épaules d’Eduard, également sur
son frère et sur l’ex-femme Mileva, serbe et chrétienne. Ils se sont rencontrés
pendant les études. Il la trouvait intelligente. Elle est tombée enceinte, mais
ce bébé fille mourra et ce sera un secret bien gardé. Un bébé avant mariage... il ne faut pas faire ombrage. Mileva en gardera la peine au coeur. Tristesse qui fera partie des sentiments qui l'habiteront pour le reste de sa vie. Car jalouse, Mileva ne sera pas la compagne rêvée. La jalousie est toutefois un résultat, on s'en doute, d'un manque d’amour d’Albert qui, d’ailleurs aurait du mal à aimer même s’il se remariera
plus tard. Albert quittera Mileva et ses deux garçons sans se retourner. Mileva
demeurera une femme malheureuse. On l’imagine allant boitant – elle avait un
problème de hanche – visiter son fils à l’asile et parfois se faire maltraiter, car souvent Eduard aura des excès de
colère qu’il dirigera vers des hallucinations incarnées par sa mère. Eduard n'est pas une mauvaise personne, il est juste habité par mille images qui le dirigent.
L'autre
fils, ingénieur, ira lui aussi s’installer aux E-U mais ce n’est pas
intentionnellement pour voir son père. Les rapports resteront toujours
relativement froids. La religion les sépare autant que la distance physique qui
a eu lieu pendant ces années.
Le cas d’Eduard détrône-t-il Albert Einstein? On se l’imagine toujours
avec sa tête un peu folle, remplie d’idées et combien d’intelligence. Mais en
même temps, on sait qu’Einstein était un marginal et que sous l’intelligence se
cache comme souvent chez ces cerveaux un peu de folie aussi. Et intelligence
mathématique ne veut pas dire qu’il y ait intelligence émotionnelle. Le grand
personnage ne pouvait pas contrôler les paramètres de la condition de son fils
et on le sent désemparé, jamais l'auteur veut nous faire sentir qu'il manquait de coeur. Il veut préserver les souvenirs. On sent le désarroi, la tristesse d'Albert Einstein.
Eduard parle directement, à la première personne, mais Mileva et Albert sont regardés et analysés à travers un narrateur omniscient. Les chapitres sont découpés en lieux, dont l'asile est le lieu principal. On voyage de la Suisse, à la Serbie et aux E-U. Le roman s'ouvre et se termine sur la lourde porte de Burgholzli qui se referme. Eduard ne semble pas malheureux, il est là... parce qu'il doit être là. Il ne sait plus ressentir de toute façon. Son père est mort d'une rupture d'anévrisme, sa mère un peu avant d'un AVC et il comprend qu'elle ne viendra plus le rassurer par sa présence, mais mécaniquement les journées se coulent. On l'a fait jardinier et c'est comme ça.
J’ai appris. Quand j’apprends… j’aime!
vendredi 18 avril 2014
"Le Chardonneret" - Donna Tartt
L’art fait partie de ce roman. Son protégé lui fera
connaître la beauté des meubles anciens qui ont une vie en soi. Mais Théo aura
du mal à vivre tout simplement. L’attachement quand on sait qu’on peut le
perdre fait mal. Quelques longueurs dans ce roman de plus de 800 pages sur les
vapeurs de la drogue, mais somme toute j’ai adoré ce voyage du tableau de
New-York à Vegas et retour à son pays d’origine en Hollande.
vendredi 24 janvier 2014
"Un paradis trompeur" Henning Mankell
J’ai aimé pour le contexte, l’histoire. Ça se passe au début du 20e
si. Hanna quitte la Suède après avoir été invitée par sa maman veuve de quitter
le bercail familial car, pauvre, la famille voit la possibilité de voir une
bouche de moins à nourrir. Hanna va s’embarquer sur un navire de transport qui
se dirige vers l’Australie à titre de cuisinière et y rencontrera son mari qui
le sera que quelques semaines. Ce dernier mourra d’une maladie contractée lors
d’une escale. Ne pouvant tolérer de rester sur le navire qui a fait mourir son
amour, Hanna quittera en cachette le bateau lors d’un arrêt en Afrique, à Lourenço Marques
(ancien nom pour Maputo, capitale du Mozambique). Malade, elle prend une
chambre dans ce qu’elle croyait être un hôtel, mais qui est plutôt un bordel.
Elle s’y fait soigner par les femmes noires. Le tenancier, un blanc, la
demandera en mariage, ce à quoi elle acquiescera, y voyant comme une solution à
son veuvage et au vide de sa vie. Or lui aussi mourra peu de temps après et
elle se retrouvera la veuve richissime et propriétaire du bordel.
C’est
la transformation de Hanna en Anna à Ana qui découvrira le rapport entre les
Noirs et la suprématie blanche, colonisateurs portugais. On voit le regard de
Ana s’habituer au rapport, s'affranchir de son rôle de femme soumise, puis à réaliser par la suite les inégalités devenant
insupportables à ses yeux. Elle sera témoin d’un meurtre de l’éleveur
riche de chiens blancs par sa femme noire qui réalise que son mari avait une
double vie avec une épouse portugaise. Pour Ana, cet homme méritait son sort. Elle
va tout faire pour défendre cette femme emprisonnée pour le meurtre… mais en
vain, car on la tuera. Ana tombera en amour avec le frère de cette femme…
Les
images dont on tire de cette écriture sont belles; on ressent la chaleur, l’humidité,
on voit la mer, les bateaux au port. On imagine les prostituées du bordel avec
leur plumes et tenues grandiloquentes, les hommes avides peu ragoutants qui les
visitent. On entend le piano se faire accorder jour après jour. On regarde le
singe qui se balance aux lustres. …Mais on ne ressent pas les émotions. Henning
Mankel est un homme et je n’ai pas l’impression qu’il comprend l’émotion d’une
femme, je ne crois pas aux histoires d’amour de Ana… Donc oui pour l’ambiance,
les images… mais ça demeure superficiel au plan émotif.
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