Le roman reconstitue les quelques jours
précédant l’internement de Caufield âgé de 17 ans, pour une psychanalyse, les
trois jours où il a erré dans New-York juste avant Noël après s’être fait
mettre dehors de son école, Percey, collège réputé. Ses parents vont le
« tuer » quand ils vont savoir, comme dit sa petite sœur Phoebe qu’il
adore. Holden a erré dans la ville, en plein hiver, le froid, sa casquette avec
oreilles, les signes d’un rhume… s’est arrêté dans des hôtels sordides, dans
des bars pas très recommandables… Mais à l’école aussi, il errait. Holden qui
porte la cravate, qui est poli en tout temps, qui a de l’écoute, une grande
sensibilité pour l’autre, est aussi un presto rempli de colère.
Écrit en 1951, ce roman est écrit de
façon très contemporaine. C’est probablement pour cette raison et pour les
thèmes peu courants pour cette époque qu’il a tellement choqué. C’est le
désarroi de l’adolescent, le futur flou, les valeurs chrétiennes présentes,
mais loin d’être ancrées et actualisées, puis des objectifs de fuite plutôt que
de projets, une vie qui manque de sens. Le propre de l’adolescence, mais qui
existait peu dans les années 50. C’est une période ici marquée par la tristesse
de la perte du frère et l’éclatement de famille. Sa mère dépressive, son grand
frère qui a délaissé l’écriture plus noble et parti vivre à Hollywood pour
écrire des films.
Un dénouement qui s’ouvre sur une prise
en charge. Ça rassure… Mais en même temps, je m’étonne qu’encore une fois, le
diagnostic de la leucémie s’infiltre … Je n’avais pas idée avant de commencer
ce classique.
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