C’est à la sortie d’un congrès d’ergo,
en novembre passé, que je me suis arrêtée au Salon du livre de Montréal. Je
m’en faisais une fête! Une journée en formation, avec ma collègue que j’aime,
puis ensuite, un bain de livres. Toutefois, force a été de constater qu’un
nuage m’attendait quand je suis entrée. Tout me rappelait William. Le salon du
livre, c’est des souvenirs de complicité mère-fils. On se faisait une fête
d’aller au salon du livre. Je n’ai pas pensé que ça me pèserait autant. Je n’y
suis pas restée longtemps; le nuage me suivait; j’avais la larme à l’œil tout
du long.
Il y avait cependant ce livre que je
désirais : le dernier de Frédéric Lenoir. Je voulais l’acheter dès sa
sortie. Le titre? Je ne m’en souvenais pas. C’est l’auteur que je cherchais.
J’aime M. Lenoir. Il m’apprend entre autres à vivre plus facilement, puis à
réfléchir. Un philosophe qui vulgarise bien. Il fait partie de mes auteurs
fétiches.
Je me suis mise à la recherche de ce
livre. Je courais presque. On aurait pu croire à une fille qui fait son
épicerie 15 minutes avant la fermeture du marché. Je ne voulais pas rester. Je
ne voulais plus me prélasser. Je voulais quitter cet endroit trop lourd. J’ai
entrevu Claudia Larochelle qui bavardait, la lumineuse Claudia, mais… rien ne
pouvait me garder plus longtemps à la place Bonaventure.
Ça y’est, après avoir ramassé sur mon passage
le dernier de Murakami, un autre auteur que j’aime bien, et un autre sur la
prière, je tombe sur « La consolation de l’ange ». Je n’ai même pas
réalisé la teneur du titre à ce moment. Je l’ai pris sans lire la 4e
de couverture, payé, puis je l’ai fourré dans mon sac. Direction : métro,
puis maison. Puis, le livre est resté là, sur la pile, un bout, puis je l’ai
prêté à mon amie Nicole qui l’a adoré.
J’ai débuté ce livre seulement la
semaine dernière, donc 4 mois plus tard. Illumination : William était avec
moi au Salon du livre.
La consolation de l’ange, de mon ange.
Cette vieille dame remplie de sagesse qui a perdu son fils de 20 ans dans un
accident, ces citations de Victor Hugo qui, lui aussi, a perdu sa fille de 19
ans par noyade, ce n’est pas un hasard. C’est le nuage qui est éclairé par la
lumière de la joie. C’est William sur son nuage tout blanc qui me rappelle de
regarder autour de moi pour regarder la réalité avec ma conscience, ma pleine
conscience comme on se le répète incessamment. Puis de me souvenir que l’amour,
celui que je lui porte et qu’il me porte, est tout ce qui compte. Certes, la
présence de William, mes lèvres sur sa joue, ses rires, le son de sa voix
joyeuse me manquent, me manquent terriblement. Mais il est présent tout le
temps. Il est là avec moi et me console.
Ce roman, il m’a parlé de la vie après
la perte d’un enfant, de la force de la joie et de l’amour si on fait l’effort
de l’entretenir. L’histoire de ce garçon qui a fait une tentative de suicide et
qui se retrouve voisin de lit de Blanche dans cette chambre d’hôpital est un
prétexte. M. Lenoir voulait nous partager un message d’espoir pour qui ouvre sa
conscience à la réalité qui est.
« Plus notre âme a été meurtrie,
plus elle peut recevoir de joie et laisser passer la lumière par ses fêlures »
Frédéric Lenoir.
Une belle lumière.
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